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Crédit photo : SavoieinParis

Avec un taux de mortalité moyen de 9,6‰ en 2012 et de 8,9‰ en moyenne entre 2010 et 2015, la France se situe en dessous de la moyenne Européenne (10,8‰) où l’Irlande affiche le taux le plus faible (6,4‰) et la Bulgarie le plus élevé (15,8‰). Cependant, la moyenne Français dissimule des disparités régionales très fortes : Si le taux de mortalité le plus bas de notre pays est de 3,2‰ (Guyane), il s’élève à 15,8‰ pour la Creuse ! Tour d’horizon des départements affichant les taux de mortalité les plus élevés!

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Crédit photo : Flickr (Patrick Nouhailler)

Avec un taux de mortalité de 15,8‰, largement supérieur au taux de mortalité national (9,6‰), la Creuse prend la première place de notre classement des départements où l’on meurt le plus en France ! Ce département est en effet caractérisé par une population vieillissante et peine à attirer les plus jeunes (22,3% de la population totale de la creuse est composée de retraités). Connaissant un dépeuplement quasi continu depuis le début du siècle dernier (population estimée en 1901 : 277 831 habitants contre 123 907 en 2008), on peut tout de même nuancer cette perte de population si l’on étudie ces dernières par canton. En effet, 7 d’entre eux situé dans ce département connaissent une variation positive de leur population. De plus, selon l’UNDOC, la creuse est le 6ème département le plus meurtrier de France !

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Crédit photo : Flickr (jacme31)

C’est en Auvergne que se situe le second département de notre classement, avec un taux de mortalité de 14‰. Généralement connu pour sa production fromagère, le Cantal connait tout comme la creuse un vieillissement important de sa population, et la progression pourtant constatée du taux de fécondité de ce territoire ne parvient pas a enrayer le processus de diminution de sa population… Ainsi, selon l’Insee, « dans le Cantal, contrairement à la moyenne régionale, le fort déficit naturel ne se résorbe pas » alors que « de 2005 à 2030,(…) le nombre d’habitants du Cantal ayant plus de 60 ans augmenterait de plus de 35 %« . Depuis 1881, la population de ce département n’a en effet cessé de chuter, passant de 236 190 habitants à cette date à 148 737 habitants en 2008… Dans les communes de plus de 2 000 habitants que regroupe ce département, deux d’entres elles ont tout de même connu une augmentation de leur population entre 1999 et 2007: Arpajon-sur-Cère (+7,6%) et Ytrac (+13,3%) !

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Les Nivernais appartiennent au troisième département de France où le taux de mortalité est le plus élevé, ce dernier étant de 13,8‰. Une étude de l’Insee révèle trois dynamismes distincts au sein de ce département, bien que l’on puisse (comme pour les deux départements décrits ci-dessus) décrire la population Nivernaise dans son ensemble de vieillissante et en constante diminution. Cette étude montre par exemple que la partie rurale du haut nivernais attire une population jeune, principalement francilienne, et que le département tend depuis 2006 vers un équilibre global entre les départs et les arrivées enregistrées. Un processus de périurbanisation y est également en cours, avec des villes qui se dépeuplent au profit des communes rurales alentours, ce qui créé globalement des besoins en services de proximité au sein de ces communes.

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Crédit photo : Flickr (grassrootsgroundswell)

Terrain des débuts politiques de deux de nos présidents (Hollande et Chirac), le département de la Corrèze prend la 4ème position de notre classement avec un taux de mortalité de 12,8‰. Second département du limousin de notre classement, l’évolution démographique de la Corrèze se démarque des départements précédents puisque sa population connait une augmentation timide depuis le début du XXIème siècle. La part des populations jeunes (de 15 à 29 ans) à connu une baisse de 2006 à 2011 (de 15,4% à 14,4%) au profit des populations âgées de 60 à 74 ans (de 16,7% à 17,9%), et accueille 22,6% de retraités. Département aux nombreux châteaux et au charme indéniable, la Corrèze peine néanmoins a booster son attractivité… mais commence à jouir d’une image positive aux yeux des retraités !

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Crédit photo : France Ballade

L’Auvergne et la région Centre accueillent les 5ème départements ex-æquo de notre classement, avec un taux de mortalité de 12,7‰ pour l’Allier et l’Indre. Les habitants du premier, ne disposant pas de gentilé traditionnel, sont donc assez froidement nommés « les habitants de l’Allier » ou les Alliérains, Elavérin ou Bourbonnais. La décroissance de la population de ce département a commencé plus tardivement que pour les premiers départements étudiés dans ce classement, puisqu’il débuta au début des années 1970. Le département de l’Indre a connu ce processus encore plus tardivement, puisque sa population n’a commencé à décroître qu’à partir des années 1990. Pour autant, le constat est toujours le même : cette décroissance est continue et la population de ces deux départements est vieillissante. Les proportions de retraités dans ces deux départements sont égales, et atteignent 24,4% de la population totale.

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Crédit photo : Flickr (Jos Dielis)

Direction le Sud-Ouest de la France, en région Aquitaine, pour y trouver le 7ème département de notre classement. Les Dordognots, ou Périgourdins, sont également caractérisés par un vieillissement de leurs effectifs, mais cette population connait un processus de légère croissance démographique depuis les années 1980. Avec un taux de mortalité de 12,6‰, ce département se positionne en fin de notre classement mais accueille une population de retraités plus élevée que l’Allier et que l’Indre (22,9%). Spécialisé dans l’industrie du bois et caractérisé par une forte présence de résidence secondaire (plus de 10%), le département de naissance de Jean Murat, Michel de Montaigne et de nombre de personnalités à accueilli une centaine de tournages (dont Jeanne D’arc, de Luc Besson, les misérables de Robert Hossein, Molière d’Ariane Moushkine, le pacte des loups de Christophe Gans…), ce qui témoigne de la beauté de ses paysages !

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Crédit photo : Flickr (BerColly)

La région Midi-Pyrénées abrite également l’un des départements de notre classement où le taux de mortalité est le plus fort, en avant-dernière position de notre classement avec un taux s’élevant à 12,5‰. Porté par le secteur touristique, l’économie de l’Aveyron est par ailleurs très agricole (qui ne connait pas le roquefort ?) et c’est bien au sein de ce département qu’est crée le fameux couteau Laguiole, qui se vend jusqu’au Japon. Ce département a vu sa population s’accroître ces dernières années, processus porté par un solde naturel positif et par l’arrivée relativement récente de nouvelles populations au sein de ce département (nouveaux arrivants Bordelais, Marseillais, mais également d’Europe de l’Est et du Maghreb). Les habitants Aveyronnais ont cependant encore une grande tendance au départ, et s’installent principalement à Paris où l’on dénombre plus de 300 000 habitants d’origine Aveyronnaise. Le taux de retraités y est  bien plus faible que dans les départements décrits ci-dessus (22,1%) mais reste tout de même supérieur à la moyenne nationale (18,3%).

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Crédit photo : Flickr (Graeme Churchard)

La région du Languedoc-Roussillon accueille l’avant-dernier département de ce classement, avec un taux de mortalité de 12,4‰ en Lozère. Ce département, principalement agricole et caractérisé par sa très faible densité (15 habitants / km², ce qui en fait le département le moins peuplé de France) pourrait faire rêver quiconque souhaite trouver un havre de paix ensoleillé dans l’hexagone ! Avec un des taux de chômage des plus bas de France, un attractivité assez forte pour les retraités, et un cadre de vie particulièrement agréable, ce département possède des atouts forts qui pourraient, à terme, être bénéfique pour son développement ! Territoire de l’Aligot, de la fougasse, la Lozère développe ses activités touristiques et accueille un nombre important de résidences secondaires (plus de 33% des logements disponible du département).

  • L’Ariège et les Hautes-Pyrénées

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Crédit photo : Flickr (PierreG_09)

Avec un taux de mortalité de 12,3‰, l’Ariège et les Hautes-Pyrénées prennent la dernière place ex-aequo de ce classement.  Tout deux appartenant à la région Midi-Pyrénées, particulièrement représentée dans ce classement, ces deux départements ont des caractéristiques démographiques assez distinctes. Le nombre de retraités dans les Hautes-Pyrénées est néanmoins plus important qu’en Ariège (22,7% contre 21,1%), et si ces deux départements affichent un dynamisme démographique, celui de l’Ariège est bien plus important. Globalement, si l’Ariège attire de jeunes ménages actifs, le département des Hautes-Pyrénées est le moins attractif de la région selon l’INSEE, et est le seul a voir sa population cadre diminuer…