2017, l’année des grandes nouveautés pour PARCOURS FRANCE, le rendez-vous des projets en régions ! Le 10 octobre 2017 à l’Espace Champerret, PARCOURS FRANCE proposait une initiative inédite, en partenariat avec la Start up est dans le pré et Frenchweb : le hackathon de territoires, volontairement et bienveillamment «piratés» par des acteurs de l’innovation (startups, porteurs de projets) pour faire émerger des idées disruptives. Première thématique, « Territoires de startups – accélérer l’innovation locale » : la Communauté d’Agglomération du Pays de Saint-Omer, la Communauté de Communes de Haute-Saintonge et Orléans Métropole ont joué le jeu en devenant durant 2h de grands chantiers de réflexion collaborative autour d’une problématique propre et identifiée localement. Découvrez les bonnes idées qui ont émergé à l’occasion de ce grand temps fort de PARCOURS FRANCE 2017, animé par Pierre Alzingre et son équipe de La Startup est dans le Pré !

DÉROULÉ :

[11h00 – 13h00] : SESSION DE RÉFLEXION
>5 min d’introduction générale
>1h55 de hack !

[13H00 – 14H00] : SYNTHÈSE (dans un espace réservé) entre le territoire et son modérateur

[15h00 – 15h45] : RESTITUTION DEVANT LA PRESSE ET LES VISITEURS
>Chaque territoire présente les idées innovantes qui ont émergé durant la réflexion

Territoires participants

 Communauté d’agglomération du pays de Saint-Omer / Aurélien BRIETZ, spécialiste du numérique, DSI

Orléans-Val de Loire technopôle / Frédéric ROS, directeur

Communauté de communes de la Haute Saintonge / Emmanuelle MINO, chargée d’études environnement pour le réseau Symbiose

« Nous procédons en mode agile : nous testons sur place, auprès du public et à une échelle réduite, des idées, des concepts, avant de retenir les plus efficaces. Le challenge est de parvenir à l’ouverture, dans deux ans, avec un espace déjà pré-rempli et une dynamique qui s’enclenche immédiatement »Aurélien Brietz, DSI du pays de Saint-Omer

En mai 2016, la communauté d’agglomération de Saint-Omer a acquis l’ancienne gare SNCF de la ville, un site de 3500 m2 d’une grande valeur patrimoniale. «Nous voulons transformer cette gare en un lieu totem, locomotive et catalyseur du développement économique sur le territoire, à partir duquel se diffuse une culture entrepreneuriale et numérique», résume Aurélien Brietz, DSI du pays de Saint-Omer. Baptisé La Station, le lieu rouvrira ses portes en 2019, après deux de restauration. Sans attendre, la métropole a installé sur le site un pavillon préfigurateur, afin de partager avec le public les usages possibles de la Station, et lui présenter les deux infrastructures déjà opérationnelles : un Fab Lab et un espace de coworking. « Nous procédons en mode agile : nous testons sur place, auprès du public et à une échelle réduite, des idées, des concepts, avant de retenir les plus efficaces. Il s’agit d’être souple, réactif, tout en conservant notre ligne directrice. Le challenge est de parvenir à l’ouverture, dans deux ans, avec un espace déjà pré-rempli et une dynamique qui s’enclenche immédiatement », explique Aurélien Brietz.

En se faisant hacker sur PARCOURS FRANCE 2017, le pays de Saint-Omer a pu consolider certaines de ses idées. En particulier celle de positionner son infrastructure, non seulement au niveau métropolitain mais également à l’échelle régionale, où elle est susceptible d’attirer projets, créateurs et investisseurs en provenance des grands voisins : la métropole lilloise et le dunkerquois. « Comme pour une start-up, l’idée est de développer les parrainages, le mentoring, afin de tisser des liens étroits avec les acteurs régionaux et d’ancrer La Station dans un large territoire », indique Lyes Ghamissou, consultant en business intelligence.

Autres idées validées à l’occasion de ce Hackathon #OpenTerritoires : mobiliser les compétences des différents publics au sein de démarches co-apprenantes, renforçant en particulier les liens intergénérationnels ; intégrer, dans les activités de la Station, les jeunes publics – collégiens, lycéens, étudiants – au nombre de 14 000, soit autant que la population de Saint-Omer ; enfin dégager deux ou trois thématiques fortes, sur lesquels faire émerger, sinon des champions, au moins des entreprises en développement, sur le modèle de la French Tech. « Nous sommes dans une démarche de co-construction pour positionner La Station au plus près des besoins de l’audomarois, inscrire le numérique dans l’ADN du territoire et donner un coup d’accélérateur, en même temps qu’une plus grande visibilité, à notre économie », conclut Aurélien Brietz.


La Communauté d’Agglomération du Pays de Saint-Omer en pleine séance de hacking !

« Si la région dispose d’expertises assez poussées en IoT (internet des objets), les capacités et les compétences manquent en plasturgie, pour sécuriser le passage de l’idée à la production : tout juste le positionnement de l’Industry Lab » Frédéric Ros, directeur d’Orléans-Val de Loire Technopôle

Autre territoire « hacké », Orléans et son Industry Lab, une structure pionnière en France, qui s’est ajoutée récemment à l’écosystème déjà très riche du Lab’O d’Orléans. Cet incubateur géant réunit, sur 15 000 m2, des porteurs de projets, des startups et des growups, un cluster, une école de code, un Critt labellisé, une technopôle et un fab lab. Le tout soutenu par un réseau de 30 partenaires (banques, INPI, avocats, experts comptables) et un fonds d’investissement – entre amorçage et capital risque – de 20 millions d’euros. Dans cet écosystème, l’Industry Lab vient compléter le Fab Lab : le second permet la réalisation de prototypes, et le premier la fabrication de petites séries industrielles, préalable au passage en mass production. « Le Fab Lab attire beaucoup d’entreprises, startups comme grands groupes, aussi avons-nous imaginé son prolongement, opérationnel fin 2017, qui répond à un véritable besoin sur le territoire », explique Frédéric Ros, directeur d’Orléans-Val de Loire Technopôle.

Sur PARCOURS FRANCE, les hackers ont « challengé » l’Industry Lab sur son positionnement, et sur la concurrence éventuelle de structures similaires, comme la Cité de l’objet connecté à Angers. « Au terme d’un benchmarking assez poussé, nous nous nous sommes rendus compte que, si la région disposait d’expertises assez poussées en IoT (internet des objets), les capacités et les compétences manquaient en plasturgie, pour sécuriser le passage de l’idée à la production : tout juste le positionnement de l’Industry Lab, qui apparaît donc comme une pièce manquante dans le tissu régional », observe Frédéric Ros.


La Haute-Saintonge proposait aux participants de jouer avec les matières (chutes de tissus, résine plastique, mousses, bois…) et ainsi imaginer les nouvelles activités qui pourraient émerger sur le territoire

« Les synergies éco-industrielles de substitution sont une voie extrêmement prometteuse, en ce qu’elles renforcent aussi bien la compétitivité de l’entreprise que l’action écologique »Emmanuelle Mino, chargée d’études environnement, Communauté de communes de la Haute Saintonge

La communauté de communes de la Haute Saintonge, en Charente-Maritime participait également au Hackathon #OpenTerritoires sur PARCOURS FRANCE 2017, en quête de pistes pour valoriser son Réseau Symbiose : une démarche d’écologie industrielle et territoriale (EIT) qui vise à la coopération d’entreprises autour d’actions de développement durable. « Nous mettons notamment en place des synergies de substitution : la récupération des déchets d’une entreprise par une autre entreprise, qui les utilise en tant que matière première. Un cercle vertueux sur le plan écologique aussi bien qu’économique », précise Emmanuelle Mino, chargée d’études environnement pour le pays de Haute Saintonge. Parmi les pistes explorées : (1) attirer sur le territoire une startup spécialisée dans la valorisation des déchets et l’économie circulaire ; (2) réaliser un plan de promotion global des nombreuses initiatives écologiques de la Haute Saintonge, labellisée Territoire à énergie positive; ou encore (3) construire un « laboratoire de créativité » où les entreprises et chercheurs puissent, entre autres, tester les déchets générés localement. « Les synergies éco-industrielles de substitution sont une voie extrêmement prometteuse, en ce qu’elles renforcent aussi bien la compétitivité de l’entreprise que l’action écologique. Et c’est le plus souvent du niveau local que viennent les expériences les plus décisives pour la généralisation de cette démarche », conclut Emmanuelle Mino.