Grand rendez-vous annuel des projets en région, PARCOURS FRANCE accueillait, pour sa dixième édition, plus de 120 territoires, entreprises, franchises, associations, venus présenter leurs atouts et opportunités à quelques 2 000 visiteurs : entreprises et entrepreneurs, investisseurs, salariés, professionnels en quête de nouveaux horizons en région. PARCOURS FRANCE vous présente quelques uns des acteurs majeurs de ce rendez-vous. Aujourd’hui Jean-François Dauré, président de GrandAngoulême, nous parle des attraits et particularités d’une métropole en plein essor.

« Le succès du salon confirme le regard nouveau porté sur une agglomération qui offre qualité de vie, innovation culturelle et dynamisme économique à 30 minutes de Bordeaux, 1h45 de Paris en LGV » – Jean-François Dauré, président de GrandAngoulême

PARCOURS FRANCE : Quels sont aujourd’hui les principaux facteurs d’attractivité du territoire angoumoisin ?

Jean-François Dauré, président de GrandAngoulême : Nous bénéficions aujourd’hui de deux grands accélérateurs. D’abord la ligne LGV, qui nous confère une position centrale, à 35 minutes de Bordeaux et 1h45 du Paris. Elle a déclenché un afflux de familles et d’entrepreneurs considérable. La fréquentation de la gare, pour ne citer qu’un chiffre, a augmenté de 30 %. La fusion des trois régions Aquitaine, Pays de la Loire et Limousin en une seule, Nouvelle-Aquitaine, forme un deuxième accélérateur. Ici encore en nous positionnant au centre, en point d’équilibre, avec à la clé l’organisation à Angoulême de nombreux séminaires, formations, événements mis en œuvre par les collectivités territoriales et les entreprises.

Quel rôle jouent ces deux leviers dans l’économie locale ?

Ils font briller et redécouvrir nos atouts intrinsèques : une qualité de vie exceptionnelle, avec des équipements sportifs et culturels de haut niveau, des festivals internationaux (bande dessinée, film francophone), un patrimoine historique et naturel très riche, un climat ensoleillé…Et la possibilité de rejoindre cette douceur de vivre à un prix très abordable. Le coût de l’immobilier (entreprise et particulier), à Angoulême, est 4 à 5 fois moins élevé qu’à Bordeaux. Pour le prix de la troisième couronne bordelaise, à plus d’une heure du centre, vous êtes en centre-ville à Angoulême, à 5 minutes de votre travail et avec zéro bouchon.

L’attractivité du territoire est enfin celle d’une économie en plein essor, appuyée d’une part sur les nouvelles technologies de l’image, de la réalité virtuelle et du jeu vidéo, réunies à des écoles réputées et des centres de recherche au sein du pôle Magelis; et d’autre part sur les industries traditionnelles (naval, papeterie, équipements électriques…) et de services. Du reste nouvelles technologies et industries traditionnelles créent de plus en plus de synergies, conférant une dynamique supplémentaire au territoire.

    

Quels sont les dispositifs mis en place pour accueillir entreprises et entrepreneurs ?

Nous avons mis en place la Maison de l’entreprendre, un guichet unique qui prend en charge toutes les démarches et besoins d’une entreprise arrivante, depuis l’immobilier jusqu’à la recherche de partenariats en passant par les aides financières. Nous travaillons aujourd’hui à la mise en place d’un guichet unique équivalent pour les particuliers (recherche d’un travail pour le conjoint, inscription scolaire, emménagement…) qui sera opérationnel en 2018.

Quelles structures, quelles aides pour accompagner les entrepreneurs ?

Nous proposons une boîte à outils complète, associant accompagnement, incitation et financement : plateforme collaborative (Créalab), incubateur dédié aux étudiants (InKUBateur), pépinières, coopérative consacrée aux projets artistiques, créatifs et culturels (Consortium Coopérative), Startup weekend (mise en relation entre groupes et jeunes pousses), prêt à taux zéro, appels à projets… Nous mettons notamment en œuvre, depuis 2011, les appels à projet Relatio, dotés chacun de 50 000 à 90 000 euros, et incitant les entreprises, centres de formation et de recherche à développer des synergies. Autre initiative très appréciée des acteurs économiques locaux : les appels à projets Produits du Futur, qui financent les entreprises travaillant sur les objets de demain.

Quels profils recherchez-vous ?

Nous avons besoin, entre autres, de talents dans les nouvelles technologies (développeurs, administrateurs systèmes & réseaux, graphistes 3D…), mais aussi dans les industries traditionnelles : chaudronniers, métalliers, dessinateurs projeteurs, techniciens de maintenance, conducteurs de travaux…Nous recherchons également des médecins, pour répondre notamment aux besoins de nos maisons de santé pluridisciplinaires.

Quels sont les grands projets susceptibles de renforcer l’attractivité du territoire ?

Nous lancerons en janvier prochain une Technopole, portée par tous les acteurs du territoire. Elle délivrera un bouquet complet de services (ingénierie, marketing, accélération de projets innovants…) destinés principalement aux filières d’excellence de la Charente : image/numérique, luxe/spiritueux et mécatronique. Complétant cette offre, nous accueillerons prochainement un Technoparc, rassemblant dans un même lieu entreprises, startups et laboratoires positionnés sur les produits du futur. Avec un équipement industriel pour passer du prototype à la production en petite série, qui constitue souvent le chaînon manquant dans la réalisation de projets innovants. Il s’agira d’un bâtiment au design futuriste, totalement autonome énergétiquement, pourvu d’un dispositif pionnier de stockage de l’énergie – une pile à hydrogène – conçu par l’entreprise locale Nexaya.

Nous poursuivons par ailleurs le développement du quartier de la Gare, avec la création, sur 30 000 m2, d’un grand quartier d’affaires relié directement à la station LGV par une passerelle, réunissant bureaux, espaces de co-working, hôtel d’entreprises, école de commerce, logements… Pour bénéficier à plein de l’effet LGV, nous améliorons également la desserte de transport intra-métropole, avec l’entrée en service, à l’horizon 2019, d’un réseau de bus à haut niveau de service. Enfin nous sommes passés en phase d’étude pour la création d’un parc d’attraction dédié à la bande dessinée, prolongeant et amplifiant l’impact du festival, qui pourrait sortir de terre dès 2020.

Quel bilan faites-vous de votre participation au salon PARCOURS FRANCE 2017 ?

Le stand n’a pas désempli, et les trois responsables métropolitains présents sur le salon ont fini la journée épuisés, surpris et heureux : nous avons réalisé sur place une centaine d’entretiens, dont la moitié sont aujourd’hui suivis, avec des cadres, des créateurs et repreneurs, des professions libérales, des entreprises susceptibles de s’implanter à Angoulême. Le succès du salon confirme le regard nouveau porté sur une métropole qui offre qualité de vie, innovation culturelle et dynamisme économique à 30 minutes de Bordeaux et 1h45 de Paris en LGV.